Le festin des fous / Joel Peter Witkin


© Joel Peter Witkin

 UN. La séduction. L'évocation des natures mortes, et soudain viennent se bousculer devant mes yeux une foule d'images, des œuvres de Chardin, des vanités, les pommes de Cézanne... Un délicieux rappel. La composition soignée, le charme des clairs-obscurs.
DEUX. L'effroi. A bien y regarder, c'est la mort qui couve. Des fragments de corps, de chair d'homme en putréfaction. Un pied, là, devant. Et le cadavre autopsié d'un nourrisson, avec la couture sur son ventre.
TROIS. La fascination. Witkin fait de l'horreur la beauté. Fascination morbide aussi. Tout ceci est bien de l'ordre du monstrueux, c'est-à-dire de ce que l'on montre et que l'on ne peut s'empêcher de regarder.
QUATRE. Le dégoût. Dégoût pour cette séduction/répulsion que suscite l'image. Dégoût surtout, de ce que Witkin fait de moi.